A U T O C I T A T I O N S
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Cartels 2005
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que faire de l'attente
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une sorte d'intensité qu'on pourrait appeler le bonheur
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s'occuper à ne rien faire, produire de l'espace, peuplé sa solitude, la solution est dans le paradoxe, l'oxymore remplace la tautologie
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de tous les sens c'est la vue qui me donne le plus mal au dos
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c'est dans les vieilles métaphores qu'on fait les meilleurs images
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l'art c'est une vitesse qui ne va nulle part
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que deviendrai le monde sans principe de causalité
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comme les Pokemons on passe son temps à courir après des conséquences
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une chose a changé et change encore, laquelle?
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après des années de recherche scientifique, une conclusion : le réel est ailleurs
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déséquilibrer l'équation de la différence
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le monde tiendra t-il la comparaison
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la gravitation ou le point de vue de la pomme
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travailler c'est rester assis en attendant que ça passe
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le monde est le mode de représentation le mieux partagé et le moins bien définit
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la même heure n'est pas le même temps, l'habitude n'existe que dans le changement
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la pensée c'est l'instinct de réponse
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l'oeil émet autant qu'il reçoit
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le son est un hameçon qui pèche dans nos cerveaux
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tout étant connecté, la vitesse est immobile
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l'adolescence temporise l'allongement de la durée de la vie
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le travail de la survie génère l'ennui
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être et écrire le je des autres
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la vie c'est quand même un drôle d'endroit
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avoir le temps c'est choisir ce que l'on fait à chaque instant
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rêver de ce que sa vie aurait put être ou rêver de ce qu'elle pourrait être, Madame Bovary ou Bartelby
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l'action est-elle une solution
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chaque état attend son occupation
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l'événement se provoque, comme en duel
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le travail c'est quand tout est là
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la neige est proche du sable
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la nouveauté est toujours déjà là, c'est le monde qui la cache, vive l'apocalypse
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être au bord de la vie, comme on est au bord des larmes
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le carré est-il la forme provisoire du rond
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observons l'angoisse pendant qu'elle ne nous voit pas
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la mémoire n'existe que pour nous éloigner du début
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le 20ème siècle commence avec la litote et fini avec l'oxymore
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le bonheur est dans le corps
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le ventre calcule ce que la tête sent
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avec les odeurs c'est la moitié du cerveau qui revient
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le regard travail à l'eau forte
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après l'homo erectus vient le temps de l'homme couché
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il y a un voile flou qui vient de l'excès de définition
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l'action nous assigne à résider dans l'instant, l'Ouvert le fait disparaître
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l'âge d'or se fabrique sans qu'on s'en aperçoive
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le retrait c'est le délai de la pensée
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les métaphores dominantes : la voiture, le cinéma, l'informatique
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le vectoriel ment
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je dors dans le lit du temps, pas dans le mien
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le vivant est-il une technique
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de quoi les souvenirs sont-ils faits, passage à l'acte, mues, exuvies
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la dialectique est entièrement passé du coté de la technique
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ce qui suit la réalisation : la satisfaction, la marque de l'adhésif
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parler du monde à la première ou à la troisième personne, écrire le matin ou le soir
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par la mémoire involontaire on retrouve le temps perdu, par la pensée involontaire l'espace entre les choses
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je marque, comme une matière qui garde l'emprunte des doigts
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de l'égocentrisme de l'adolescence au détachement de la maturité mon passage par le présent fut bref
ANABASE
(résumé)
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on est perdu sur le chemin du retour et on sème les indices qui dessine la carte du présent
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un seul manuel politique, le traité de l'indistinction
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l’homme est l’animal qui se demande qui il est
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être proche de la mort comme on peut l’être de quelqu’un
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se fermer toutes les portes sauf celle qu’on veut prendre
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dérouler sa journée jusqu’au bout, jusqu’à se retrouver étendu à côté d’elle
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la drogue est une réponse par défaut
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ces instants décisifs où l’on n’a pas fait ce qu’on a su qu’il fallait faire et que l’on regrette encore
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l’expérience n'existe que dans le souvenir qu’on en a
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un jour pour naître, une vie pour se mettre au monde
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faut-il s’insérer ou s’extraire, choisir la mutation ou la cicatrisation, le lézard ou l’homme
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pas d’humanité sans désœuvrement ainsi commence l’irrésolution définitive
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on sait quand ça commence mais on ne sait jamais quand ça finit
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il y a ceux qui se demande quoi faire et ceux qui se demande ce qu’ils font, dans les deux cas on doit inventer la réponse
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le succès du témoin, le retour du refoulé
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il y a toujours en nos cœurs une pulsion génocidaire, un désir de suicide générique
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nos vies sont entièrement biodégradables et l’on voudrait nous priver de la pauvre consolation de laisser derrière nous quelques sacs en plastique
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l’humanité est une enquête sans preuve et sans fin
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mon temps me paraît toujours perdu quand il n’est pas passé à rien faire
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de 0 à 6 ans j’appris la solitude, cela est et restera ma seule compétence, ma seule spécialité
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tous ces efforts formels, esthétiques, pour dire qu’on a la nostalgie de nos 6 ans
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contrairement à la plupart de mes contemporains ma période Punk est encore devant moi
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à quoi bon vivre sa vie quand on peut la regarder
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je dors dans le lit du temps, pas dans le mien
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remplacer, soigner la paranoïa par la schizophrénie
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la vie est une réponse faite à elle-même
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un effaceur avec deux pointes blanches, l’une pour soi, l’autre pour le monde
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la vie en pente douce, l’inéluctable des rails ou ne rien faire suffit
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pendant que je passais de l’entre-deux à l’en-même-temps le siècle passait de la litote à l’oxymore
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faire son autobiographie négative : tout ce qu'on n'est pas, tout ce qu’on n'a pas fait
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le Je est la pudeur du On
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vous pardonnerez à celui qui vous a offensé et il vous le fera payer cher
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mentir pour dire la vérité
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occupation de l'espace : soit suffisamment loin pour que tout bouge devant vous, soit suffisamment près pour que tout bouge avec vous
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qu'ils nous prouvent notre propre existence c'est tout ce que l'on attend des autres
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dans un produit sous vide c'est le dedans qui conditionne le dehors,
dans une pochette surprise c'est le dehors qui conditionne le dedans
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l'individu est une invention de la main
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la tête remplit le corps, on n’a pas accès à son corps
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les oreilles sont réversibles, le silence retourne le corps comme un gant
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le bonheur est dans le corps, disposition des organes à l’intérieur
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vivement le métal mimétique, vivement les machines organiques
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l’eau est hyperconductrice avec elle circulent toutes les informations nécessaires au bon fonctionnement des organes
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on pourrait considérer toute décision importante comme une réponse faite au corps
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trouver dans la littérature les moments où le corps a reconnu ce qu’il cherchait
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l’Œdipe des épaules, un cadenas entre les omoplates
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toute activité des organes est un cancer provisoire
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la drogue c’est l’inverse du placebo, c'est le produit sans ses effets
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le corps développe le film de son époque
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les artistes fabriquent de l’âge d’or, de la mémoire involontaire
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on peut vivre dans un canapé mais on aura quand même le monde dans le dos
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Dieu est au ciel parce que les hommes savent monter aux arbres
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le talon de chaussure est le souvenir de l'arbre, le modèle de l'architecture
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le platane est à la République ce que la fleur de lys est à la monarchie
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la vitesse constante est une des formes de l’immobilité
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tout se cache à la surface, en plein soleil
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la peinture donne tout en même temps, le cinéma donne tout plus vite
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de la transcendance à l’immanence et de la meurtrière au système d’alarme
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le cinéma étant schizophrène de naissance, le suicide est l’une de ses évolutions naturelles
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le réel se joue dans le décor de la fiction
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les blockbusters sont le RMI du régime symbolique
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là ou l’info abonde, le fun surabonde
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le casseur, le CRS et le photographe, dernière icône de la trinité, en attendant sa forme sécularisé le happy slapping
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les aléas de la nature sont une insulte permanente à notre orgueil
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le sport c'est la guerre des pauvres
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tout étant connecté, la vitesse est immobile
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le surréalisme est artistiquement mort, mais il a de l’avenir en politique
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l’ennemi est passé du rouge au vert mais il est toujours international et sanguinaire
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échange la responsabilité de mon existence contre un salaire mensuel
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après avoir individué pour mieux régner nos sociétés veulent communauter pour mieux gérer
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en vacance on visite des avions qui le reste du temps jouent dans des films d'action
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quand la culpabilité s’abat sur la consommation c’est pour mieux la relancer
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ne rien posséder et avoir l’usage du reste
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penser est un moment de folie, sa réification est une idée
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le temps ne passe pas, il s'accumule, il s'accumule en accélérant
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la vitesse c'est la reconnaissance de l'extérieur à l'intérieur
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le principe de causalité nous enchaîne définitivement au temps comme Prométhé à son rocher
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agir c’est faire le vide celui qui crée la vague
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l’idolâtrie n’a rien à voir avec Dieu ce n’est qu’une des formes de la peur
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vers un relativisme radical, mélange de fatalisme et d’anarchie
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la psychanalyse c’est Rachi au pays des sitcoms
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de l’image à l’alphabet puis l’inverse, avant et après l’écriture, avant et après l’histoire
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le langage extrait l'homme de son évolution naturelle, l'invente
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l’homo faber invente la séparation depuis l’unité, la séparation comme fantasme de l’unité
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la différence est un horizon, elle diffère la définition
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le premier degré est l’échelle 1 de la pensée
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l'homme est un logiciel à mise à jour pluri-millénaire
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le symbolique le reste jusqu’à ce qu’une majorité le partage ensuite il devient la réalité
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l’homme est l’animal qui invente sa définition, sa vie est une réelle fiction
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l'art c’est avoir suffisamment d’obstination et de courage pour forcer le respect du ridicule
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la profanation fait disparaître l’œuvre et son auteur puis apparaître une communauté imaginaire
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toute production humaine, objet d’art ou structure sociale, a une mémoire de forme
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on ne regarde pas la télé, on pose pour elle pendant qu'elle fait notre portrait
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la désynchronisation crée le désœuvrement qui permet la contemplation des substances séparées
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on est et on écrit le je des autres
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un roman dont les personnages vivent quelque part
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écrire par l’extérieur de la phrase par soustraction du reste du monde
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une phrase est une étendue de discours, un paysage
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on habite les livres qui habitent les maisons qui habitent les livres... le monde est rond
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un livre c’est l’inverse de l’origami, on dirait du papier mais c’est autre chose
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le style est un effet de syntaxe parfaitement simple, excessivement complexe ou tout à fait incorrect
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un texte est juste parce qu’il est adressé par celui qui l’écrit où à celui qui l’écrit par quelqu’un d’autre.
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l’image fixe le temps à l'intérieur d'elle-même, le texte le fixe tout autour de lui
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quand on écrit le monde est à l'ancre
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le style n’est pas sans rapport avec la colonne vertébrale
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un discours qui ne laisse pas de traces sensées mais des traces sensibles, la pensée comme décor
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toute fiction est une métaphore qui s'est perdue
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1995-2010
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Ulysse glisse au ré de la fermeture des portes, Porte de la Chapelle - Mairie d'Issy, Brève Odyssée
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tout arrive et tout arrive en même temps
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il y aura par hasard une guerre froide et sanglante
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quelque chose qui ne soit pas rien
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le problème c’est de penser le mouvement
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son temps à préparer l'instant
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être son propre père et sa propre mère
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vivre entre la métaphysique et l'anecdote
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quand tu ne sais plus ce que tu dois faire, c'est que tu ne fais pas ce que tu dois
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il faut obéir à son désir pour le trouver
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on ne commande qu'à ceux qui ne savent pas s'obéir
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il y a une façon de perdre qui est de ne pas jouer
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ne pas oublier que tout est facile
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arrêter de monopoliser dieu
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la terre est un grand bac à sable
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chaque instant a lieu une fois pour toute
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l'avenir nous est rendu
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la trace en avant, celle laissée par l'arrêt brutal
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sans doute faut-il qu'une main en touche une autre pour qu'il y ait création
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des hommes comme des dominos
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l'eau des fontaines coule trop vite ou trop lentement, synchroniser son regard
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je déguste l'amertume et avale le miel
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mes yeux à regarder si on me regarde
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je suis dans une maison ronde sous un soleil barré
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tomber vers le haut, s'écraser au ciel
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jamais le cri du cœur n'égalera celui du corps
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tout est question de posture, physique ou psychique
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le ciel est dur comme le bleu
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s'aimer n'est pas toujours semer
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loin de toi tu me manques, près de toi je me manque
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on devient jaloux pour rester amoureux c'est à dire quand on ne l’est plus
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il faut se protéger de ceux qui ne peuvent pas nous aimer
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on provoque toujours ce qu'on redoute le plus
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ce n'est pas la souffrance de l'enfance, ce ne sont que ses conséquences
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il est plus facile de sacrifier sa vie que de la faire
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apprendre à prendre
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le hasard frappe toujours deux fois
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1999
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quand le désir est impensable la pensée devient indésirable
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que la main ressemble au visage
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laisser du désir pour le lendemain
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immobile, je vais tellement vite que j'ai peur que ça s'arrête
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plus la tentation est grande, plus l'effort pour y résister est important, moins le combat est long
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pour demander, il faut être prêt à ne pas recevoir
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quand quelqu'un rend les armes il faut les accepter
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le présent justifie le passé
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supporter l'absence qui suit la rencontre
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dilatation des corps en présence
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augmenter la fréquence du hasard
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le mouvement vient de la dispersion des désirs
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le sel retient l'eau
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rien de plus insurmontable que l'instant
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savoir mourir comme savoir vivre
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lâcher prise c'est abandonner ce à quoi l'on tient le plus
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construire une tour, y monter et sauter : architecture du quotidien
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la nuit blanche vide nos réserves de noir
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on cherche tous, chez les autres, le geste juste, celui dont on n'aurait pas eu l'idée sans le voir
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la matière noire dans le corps, l'encre sur le papier
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appartenir à la communauté du futur
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faire vieillir tous ses visages
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resserrer sa solitude, élargir ses connaissances
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résister par l'absence
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le corps fabrique ce que les yeux voient
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le glissement n'est pas l'évitement
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mithridatisé par la multiplication des désirs
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le regard ne protège pas le corps
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le café reconstitue les réserves, le tabac les filtre
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libérer la lumière des genoux, éviter l’épanchement de synovie
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la vessie est notre horloge interne
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les filles ont un corps
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au bord de quelque chose on a toujours envie de tomber
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tout ce qu'on se met dans le corps se paye
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on respire l'espace
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le hasard donne son avis même quand on ne lui demande pas
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l’orgueil est sous le chapeau, l'humilité est dans les pieds
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la fiction est un miroir sur lequel on voit son front
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la table est une piste d’atterrissage et de décollage
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tout comprendre mais ne rien vouloir
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la stratégie de l'escargot ou la trace permanente
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chacun projette sa fiction sur l'autre, de ces confrontations naît la réalité
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mentir c'est garder la vérité pour soi
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c'est par le souffle qu'on s'attache aux autres
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les lèvres au bord du tube
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et pourtant avoir rend aveugle
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non pas ce qui m’intéresse mais ce qui me concerne
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ne serait-ce pas finalement la nostalgie qui nous forcerait à avancer, pour retrouver ce que l’on a perdu
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l'Amérique c’est le souvenir de l'Europe, c’est pour ça que c’est beau
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il n’y a pas d’art il n’y a que des preuves d’art
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un désir pour un autre, ne pas se tromper
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nos dépendances nous protègent d’autres encore
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maintenir l’équilibre instable
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100% naïf, 100% lucide
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le pouvoir c’est l’héritage immédiat, transmettre sans rien perdre
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la langue comprend le corps
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l'anabase c'est suivre sa pente en la remontant
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entre les lettres où la membrane s’étire
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mon esprit a pris une image pour de la peau
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le cinéma c’est de l’histoire (testimonia)
la télévision c’est de l’archéologie (realia)
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quand tu regardes la télé, la télé regarde en toi
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la télé est le plus épais des palimpsestes
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nous sommes tous des teletubbies
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le moment de la pâte à modeler, où toute les formes sont là en même temps
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ne se souvenir de rien, penser à tout
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Mouvement pour un Optimisme Radical
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l’art naïf sera la prochaine avant garde
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il y a deux modèles : la complémentarité et la compatibilité
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cet instant parfait où se mêlent le désir et l'apaisement
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inversé aux pas, le balancier de leurs mains
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de l'espace entre nous viennent tous nos mouvements
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il y a des heures d’attentes entre nos deux mondes
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le corps peut-il vivre sans rien d'autre dedans que le calcul du lendemain
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1+1=1 tous différents pour être tous semblables
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1+1=2 tous semblables pour être tous différents
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ce moment de compatibilité absolue de la peau et de l'air qui repousse indéfiniment les limites du corps
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Système Autonome Poreux Instable
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le manque n’est que la concentration nécessaire au réglage du rythme
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les choses changent aussi après la virgule
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regarder comme le poulpe avance
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grâce à Jean-Sébastien Bach, j’emmerde la météo
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le journal, la fiction d’une vie, le regard penché
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une balle dans la tête, un interrupteur dans la nuque
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la pensée sépare, l’intelligence est généreuse
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