Irma la Douce
Café nomade
Du 15 au 18 avril à Public
" Fabrice Reymond crée une Zone d'Activité Concertée, ouvre une maison de RDV, développe un système d'échange de compétences. C'est le Salon de la Voyance, le Café de la Plage. Ils travaillent mais vous pouvez les déranger, peut-être? "
Pendant 4 mois j'ai travaillé dans un café sur Melrose Bd A Los Angeles, le Stir Craizy. C'était l'un des rares cafés où l'on pouvait fumer et il y avait Dino, un Italo-Newyorkais bègue. A chaque nouvelle cafetière il faisait le tour de la salle pour vous resservir discrètement. Je travaillais assis dans un canapé vert, entouré de personnes penchées sur leurs portables qui le plus souvent écrivaient des scénario...
En avril de l'année suivante j'ai proposé à 15 artistes de venir participer à la vie d'un café installé dans une galerie.
Nous avons réfléchi à des projets qui nécessitent de nombreuses rencontres. Il s'agissait de rendre visible des échanges de compétences. Ainsi chacun donnait ses rendez-vous, exactement comme il l'aurait fait dans un autre lieu public, la concentration et la multiplication des énergies pendant ces 4 jours fonctionnaient comme un accélérateur de particules. Les projets devaient avoir commencé avant et se continuer après Irma la douce. Chacun était autonome mais les rencontres pouvaient se croiser et les projets se propulsaient les uns les autres.
Tous ce qui se fabriquait était affiché sur les murs, le passant s'il était accroché devait faire la démarche d'aller chercher la personne qui l'intéressait.
C'était une façon de trouver d'autres échanges possibles entre l'artiste et les publics. En dehors de l'économie traditionnelle, à Public il fallait essayer d'autres contrats : chacun donnait de son temps et en gagnait.
C'était aussi une redistribution des étapes de productions, conception, réalisation, diffusion, ici la diffusion intervenait dans une étape de la réalisation ou même de la conception, ce qui n'est pas sans conséquence sur les formes qui en résultent.
Des appareils photo jettables étaient à disposition à l'entrée, à l'usage des participants et des passants ils devaient rester dans la galerie après utilisation. Les photo n'ont jamais été développées et les appareils avec leur pellicule exposées mais non développées restent le seule témoignage de ce moment de développement des projets.
